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Icône du style : La basket Triple S de Balenciaga

L'Actu | par Marine POYER | le lundi 9 août 2021
accumulation de Triple S Balenciaga
Sous la houlette de Demna Gvasalia, la maison Balenciaga a gagné en street cred et flirte régulièrement avec le dadaïsme. Du blazer Hourglass au sac à main du même nom en passant par les sneakers Speed, les jerseys Political ou encore le cabas inspiré du modèle Frakta d'Ikea, le designer géorgien marche dans les pas du couturier fondateur en proposant des pièces originales et innovantes. Son coup de maître ? La basket Triple S.

Une basket qui n'en est pas une

Dévoilée en lors du défilé Automne-Hiver 2017 de la maison, la basket Triple S n'a laissé personne indifférent. Et pour cause : ultra-massive, cette chaussure à la silhouette XXL contrastait avec la délicatesse habituelle aperçue sur les podiums. Inspirée des « dad shoes », ces baskets de papas tellement uncool qu'elles en deviennent le dernier must, elle a donné naissance à une multitude de copies. Cependant, la dimension arty et absurde qui fait scrupuleusement l'essence de la Triple S a été ignorée par de nombreux tricheurs. À la manière des Readymades de Marcel Duchamps, Demna Gvasalia met en effet (tout comme Virgil Abloh) un point d'honneur à éditer et revisiter des objets du quotidien afin de leur offrir une nouvelle jeunesse. Et toute l'originalité de la Triple S réside justement dans sa versatilité et sa capacité à prétendre être ce qu'elle n'est pas : une basket. Lourde, présentant une semelle et une tige rigide, elle tient en effet plus de la performance arty que de l'accessoire de performance. En bref : bien loin des prouesses R&D qui font les beaux jours des marques de sneakers techniques mais les deux pieds solidement ancrés dans la mode.

Tout est dans la semelle

Comme son nom l'indique (un peu), la Triple S met l'accent sur la semelle, le « S » signifiant tout simplement « Sole » (comprendre, « semelle » dans la langue de Shakespeare). Mi-récup, mi-cool, cette chaussure est en effet née de la fusion de trois semelles de sneakers assemblées les unes aux autres pour créer un mille-feuilles sporty qui se réinvente depuis son lancement il y a quatre ans. Réinterprétée dans une version dotée de bulles d'air translucides ou dans des coloris pastel ou fluo, la Triple S est la it-shoe qui fait les beaux jours de Balenciaga, qui la revisite à chaque saison de la même manière qu'elle revisite ses sacs à main les plus emblématiques. Car si ce dernier était un temps le marqueur social le plus évident à spotter dans la rue, l'excellence a finalement voyagé quelques degrés plus au sud et se niche désormais dans le soulier. Ou comment vos pieds peuvent en dire long sur votre statut.

Triple S rose Balenciaga

Ugly or not ugly ?

L'autre point qui a contribué au succès de la Triple S est sa propension à faire parler d'elle et à aller à contre-courant de que l'on attend de la mode d'aujourd'hui. Car avec son esthétique originale, elle a, à la manière des Fussbetts de Marni il y a plusieurs décennies déjà, mis en avant une pièce controversée, que certains n'hésitent pas à qualifier avec plus ou moins de fierté de « ugly ». Un terme qui déplaît cependant à leur créateur, comme il l'expliquait il y a quelques années au « Washington Post » : « Je ne peux pas revendiquer la paternité ou la responsabilité des ugly sneakers ou quelque soit le nom qu'on leur donne par exemple. C'est impossible pour moi car je ne voit sincèrement pas la Triple S comme telle. Je n'aime pas les choses moches. Je ne sais pas qui a eu cette idée. J'aime les belles choses. Mais peut-être que j'essaye aussi de voir la beauté dans des choses qui ne sont pas considérées conventionnellement belles aujourd'hui. »

Un soulier qui fédère

Quoi qu'il en soit, la grande prouesse de la Triple S réside avant tout dans son habilité à réunir les fans de prêt-à-porter de luxe et les sneakerheads. Si les premiers avaient longtemps boudé la basket, bien souvent exclue des podiums (à l'exception notable de Prada, qui leur a réservé une place de choix dès la fin des nineties), les seconds préféraient généralement les nouveautés des marques sportswear. Avec sa chaussure à la fois luxe et originale, Demna Gvasalia a su faire la passerelle entre deux univers et attirer aussi bien les férus de chaussures sporty que les amateurs de mode pointue. Un succès qui ne se dément pas, saison après saison : dans le cadre de la collection Automne-Hiver 2021 de la griffe, ce basique est une fois de plus au rendez-vous, revisité dans des finis inédits.

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