Bientôt une exposition sur les « divas » du monde arabe
À l'orée des années 1920, alors que l'Europe traverse ses Années folles, les capitales du monde arabe vivent aussi dans une joyeuse effervescence artistique et intellectuelle. Les « divas » attirent alors tous les regards. Figures emblématiques de cette nouvelle société des arts, elles incarnent une nouvelle image de la femme : indépendante, belle et puissante. Entre 1940 et 1970, Le Caire résonne ainsi des voix sublimes d'Oum Kalthoum, Warda al-Jazairia, Fayrouz et Asmahan. de cette nouvelle société des arts, elles incarnent une nouvelle image de la femme : indépendante, belle et puissante. Entre 1940 et 1970, Le Caire résonne ainsi des voix sublimes d'Oum Kalthoum, Warda al-Jazairia, Fayrouz et Asmahan.
Au cinéma, Nilwood et le succès des comédies musicales égyptiennes consacrent quant à eux des actrices telles que Leila Mourad, Samia Gamal, Sabah, Tahia Carioca, Hind Rostom ou encore Dalida, qui deviendra bientôt l'une des artistes emblématiques de la scène musicale française et dont les Paroles, paroles continuent de résonner dans l'Hexagone près de 50 ans après la sortie de cet entêtant refrain. Leurs noms ne vous sont peut-être pas tous familiers, pourtant, chacune de ces femmes a marqué l'histoire culturelle des sociétés arabes du XXe siècle. Adulées du Caire à Beyrouth, du Maghreb à Paris, leurs parcours ont accompagné les grandes mutations du monde arabe et leur œuvre continue de constituer une source d'inspiration intarissable pour les nouvelles générations d'artistes.
Pionnières et féministes, symboles d'émancipation et d'empowerment, les « divas » ont en effet lutté pour leur droit et leur reconnaissance, tout en rejoignant les luttes anticoloniales pour l'indépendance de leurs pays. En les mettant à l'honneur, cette exposition leur rend enfin hommage.
« Divas. D'Oum Kalthoum à Dalida », du 27 janvier 2021 au 25 juillet 2021 à l'Institut du monde arabe