L'ASMR, une nouvelle manière de se relaxer grâce aux sons

L'Actu | le mercredi 27 mai 2020

Technique de détente accessible depuis chez soi, l'ASMR fait des émules dans le monde entier.

Pilier de notre santé et de notre bien-être, le sommeil est, dans un monde où nous sommes sur-stimulés, menacé par le stress et l'anxiété : deux variables sur lesquels l'ASMR permet d'agir. Acronyme de « Autonomous Sensory Meridian Response » (qui se traduit par « Réponse Automatique des Méridiens Sensoriels »), l'ASMR désigne une méthode de relaxation populaire depuis une dizaine d'années. Fédérant aujourd'hui des millions de personnes sur Internet, elle se manifeste sous forme de vidéos et de fichiers audio rassemblant des sons divers et variés : crépitements d'un feu de bois, tapotements sur un objet avec le bout des ongles, léger souffle contre un micro... Assemblés, ces bruits visent à encourager l'essor d'un sentiment de décontraction.

Technique pouvant paraître étonnante au premier abord, l'ASMR jouit cependant d'une grande popularité, redoublée par sa facilité d'accès. Il suffit en effet de taper « ASMR » sur Youtube ou sur les plateformes de streaming musical pour découvrir un incroyable vivier de compositions permettant de se détendre, que ce soit en journée ou le soir pour trouver le sommeil.

Souvent comparée à l'hypnose, cette méthode modifie l'activité cérébrale en encourageant les auditeur·trice·s à se concentrer sur leurs perceptions. Chez certain·e·s, les bruits générés ralentissent le rythme cardiaque tout en procurant des sensations agréables, comme de légers picotements naviguant du cuir chevelu à la colonne vertébrale, et offrent ainsi l'opportunité d'atteindre un état de relaxation généralisé. Selon une étude de 2015 de l'Université de Swansea en Grande-Bretagne, 82% des consommateur·trice·s de vidéos d'ASMR les utilisent pour s'endormir. Les effets positifs procurés par cette technique sont donc avérés, bien que les processus à l'œuvre demeurent encore mal compris : la recherche scientifique dans ce domaine est encore à ses prémices. De nombreux·ses chercheur·e·s commencent cependant à prendre au sérieux la possibilité d'utiliser l'ASMR à des fins thérapeutiques.