JOYEUSEMENT FUNESTE : LE RETOUR DE LA FAMILLE ADDAMS

De prime abord, La Famille Addams a tout d'un foyer ordinaire... si le macabre ne coulait pas dans ses veines. Sortie de l'imagination de l'auteur de bande dessinée Charles Addams dans les années 1930, c'est dans les colonnes du journal The New Yorker que le public a fait la connaissance avec cette tribu lugubre, teintée d'humour noir. 

De Gomez, le patriarche oisif à Morticia, symbole du glamour goth en passant par leurs enfants terribles, Mercredi et Pugsley, ce foyer est une représentation satirique de la famille américaine traditionnelle. Aux antipodes d'une vision conservatrice, les Addams s'affichent comme un clan au goût assumé pour l'étrange et le morbide. Comme une inversion des pôles, leurs règles de vie sont les interdictions d'autres. 

Sortant des clous, cette famille intrigue autant qu'elle séduit. Si bien que des planches de BD elle passera par le petit écran en 1964 avant d'envahir les cinémas. La Famille Addams a en effet connu plusieurs adaptations déclinées quasiment sur tous les supports : série, film, jeux vidéo, livres... 

Si une première version télévisée a été présentée au grand public en 1964, sous la forme d'une série en noir et blanc, les années 1990 vont marquer un vrai tournant dans la représentation de La Famille Addams. En 1991, les salles de cinéma rencontrent cette étrange famille portée par Angelica Huston (Morticia), Raúl Juliá (Gomez) Jimmy Workman (Pugsley) et surtout, Christina Ricci dans le rôle de l'iconique Mercredi. Une mine blanche, deux tresses noires de jais, des robes sombres aux allures d'enfant sage réhaussées par un col blanc, le look et l'attitude de Mercredi Addams est le reflet d'une personnalité aussi morose que délicieusement dérangée. Et c'est le carton. Ces aventures de La Famille Addams, qui ne manquent pas de comique, remportent un franc succès au box-office américain et offre à ces anti-héros une nouvelle jeunesse. 

Transgressive. Voilà bien un adjectif qui correspond parfaitement à La Famille Addams. Les codes sont bousculés, les règles inexistantes, la frontière entre le bien et le mal poreuse. De Mercredi et Pugsley dont la violence est terrain de jeu, à Gomez et Morticia qui batifolent sans cesse et sans gêne, La Famille Addams semble vivre selon leurs propres lois, mais toujours dans un foyer étrangement bercé par l'amour et où la différence est reine.  

Des valeurs véhiculées aux looks affirmés des personnages, La Famille Addams est devenue au fil du temps une icône. Celle d'une famille menée d'une main de fer par la maîtresse de maison, chic jusqu'au bout des ongles. De son aura sombrement lumineuse à ses robes longues élégantes : Morticia en impose. Avec Gomez, ils forment la quintessence d'un couple glamour et amoureux. Leurs mots doux et autres gestes tendres contrebalancent avec l'amour viscéral pour la violence et les jeux interdits de leurs deux enfants, Pugsley et Mercredi. Un joli cocktail explosif qui offre, en quelque sorte, au public le malin plaisir de transgresser les interdits. 

Iconique sur le fond, oui, mais aussi sur la forme ! Car La Famille Addams, c'est aussi (et surtout) une image forte. Que ce soit La Chose, main puissante indépendante douée de conscience, la moustache de Gomez, la robe longue noire près du corps de Morticia, les deux tresses de Mercredi ou encore la touffe de cheveux vertigineuse de Cousin Machin, La Famille Addams, c'est avant tout des références cultes que petits et grands adoptent de génération en génération : une esthétique sombre, torturée et surtout assumée. Goth chic, ou quand la noirceur devient l'élégance pure. Du noir en pagaille, des touches de rouge, puissantes, sur les lèvres de Morticia, des teints cadavériques qui font mouche et une demeure façon cabinet des curiosités. 

Le 23 novembre prochain, les fans de la première heure de cette (pas si) joyeuse famille vont être servis : la plateforme Netflix, épaulée de Tim Burton, va dévoiler Mercredi (Wednesday, en langue originale), une nouvelle série centrée sur la jeune Addams. Jenna Ortega (vue notamment dans le dernier Scream) reprend le flambeau de Christina Ricci et s'apprête à donner vie aux nouvelles aventures de cette enfant machiavélique.  

Pour Netflix, la jeune fille intègre la Nevermore Academy, une école réservée aux personnes possédant certaines habilités hors du commun... La jeune fille devrait se découvrir quelques capacités psychiques jusqu'alors inconnues, tout en enquêtant sur divers meurtres qui terrorisent la ville... Rendez-vous le 23 novembre pour découvrir un projet mené par le maître du lugubre, Tim Burton.   

Ces looks ont été pensés par Vilson, l'un de nos personal stylist. Pour prendre rendez-vous avec l'un d'eux, c'est par ici !