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Les intelligences artificielles sont-elles les artistes de demain ?

L'Actu | le jeudi 29 avril 2021
Orlan et un rhinocéros
« ORLAN robot et Rhinocéros » ©️ORLANSTUDIO
Les IA continuent leur expansion et rencontrent de multiples succès au sein de l'art contemporain, des ventes aux enchères et même des musées.

En octobre 2018, une vente organisée chez Christie's secoue le monde de l'art. Pour la première fois, un tableau « peint » par une intelligence artificielle vient d'être mis en vente par la célèbre maison britannique : elle part pour 432 500 dollars, en parallèle d'une œuvre d'Andy Warhol et d'une autre de Roy Lichtenstein, vendues respectivement 75 000 et 87 500 dollars. Derrière ce portrait intitulé « Edmond de Belamy » se cache le collectif parisien Obvious, qui a fourni 15 000 tableaux datant du 14e au 20e siècle à un logiciel afin que celui-ci puisse s'en inspirer pour produire une nouvelle œuvre. Le succès retentissant de cette toile, créée grâce à une technologie d'apprentissage automatique (aussi appelée machine learning), interroge alors sur l'essence même de l'art, sur le statut d'artiste et sur l'avenir de l'art contemporain.

Ce procédé n'est cependant pas radicalement nouveau. Cela fait même plusieurs décennies que les artistes utilisent l'IA pour créer de l'art. L'Américaine Lillian F.Schwartz s'imposait ainsi comme l'une des pionnières de l'art assisté par ordinateur dès les années 60, avant que l'Anglais Harold Cohen ne produise ses œuvres à l'aide de son logiciel AARON dans les années 70 et 80.

Mais depuis trois ans, les possibilités artistiques de l'IA ont été décuplées par de nouvelles technologies. En 2018, l'exposition « Artistes et Robots », présentée au Grand Palais, mettait ainsi en scène ORLANoïde, le robot de l'artiste ORLAN, créé à son image, doué de parole et intellectuellement nourri grâce au deep learning. Un second « moi » androïde qu'elle utilise entre autres pour défendre ses valeurs, idées ou prises de position.

En 2019, l'entreprise de robotique anglaise Engineered Arts présentait par ailleurs Ai-Da, la première artiste humanoïde au monde capable de créer sans intervention humaine. Disposant de caméras dans les yeux et d'une main bionique, elle peut reproduire ce qu'elle voit, peindre, sculpter et elle maîtrise toute l'histoire de la peinture, implantée en elle sous forme de data. Son algorithme très créatif fait d'elle une voix singulière, au même titre qu'un·e artiste humain·e, et ses œuvres ont été vendues pour un montant total de plus d'un million d'euros. Un véritable coup de maître pour cette IA - qui sera exposée prochainement au Design Museum de Londres -, qui annonce un nouvel eldorado pour les galeristes. En février dernier, une étude publiée dans le journal scientifique Empirical Studies of the Arts, menée par le professeur Harsha Gangadharbatla, de l'Université du Colorado, a par ailleurs démontré qu'une majorité de personnes non-expertes en art est incapable de distinguer les œuvres humaines de celles réalisées par des IA. L'intelligence artificielle n'a donc pas fini d'affoler le marché de l'art.

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