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LE RENOUVEAU DU SAC

Style | le mardi 24 novembre 2020
Packshots de sacs à main 
Entre son appropriation progressive par la gent masculine et les jeux de formes et de proportions parfois extrêmes qu'il subit, le sac à main fait l'objet de toutes sortes d'expérimentations. Des jeunes designers aux grandes maisons de luxe, tous·tes rivalisent d'inventivité pour réinventer cet accessoire de mode. La preuve par 7.

Le sac genderless

Alors que les grandes maisons sont aujourd'hui nombreuses à dévoiler leurs collections masculines et féminines lors d'un seul et même défilé, le mélange des genres gagne toujours plus de terrain dans le secteur de l'habillement. Comme le smoking en son temps, mais empruntant le chemin inverse, le sac à main est devenu une pièce genderless que les individus masculins - qui partagent après tout avec les femmes un même besoin de praticité - sont de plus en plus nombreux à adopter. Ainsi, le sac pour homme ne se limite plus au simple sac à dos ou à la sacoche de businessman. Et de Margiela à Gucci, le sac à main séduit désormais la gent masculine. Preuve de sa fluidité, il peut se porter chez l'homme comme chez la femme, autant à la main qu'à l'épaule ou dans le creux du coude, et participe ainsi à la remise en cause des normes vestimentaires traditionnelles. Une évolution à laquelle prennent également part de jeunes labels comme la marque new-yorkaise Telfar, mais aussi les maisons Bottega Veneta et Prada, avec des sacs comme les modèles « The Pouch » et « Galleria ».

Le sac utilitaire

Avec la réhabilitation en grande pompe de la mode des années 90 ces dernières années, la banane, souvent rebaptisée « sac-ceinture » par les maisons de luxe, a fait son retour en fanfare. Accrochée autour de la taille ou en diagonale sur la poitrine, elle a inspiré nombre de créateurs, comme Demna Gvasalia chez Balenciaga, Riccardo Tisci chez Burberry ou encore Alessandro Michele chez Gucci. Marquée par son caractère hautement pratique, la banane a ensuite encouragé les designers à mener une recherche approfondie sur les différents types de portés, jusqu'à donner naissance à une nouvelle lignée de sacs toujours plus fonctionnels. Doté de multiples poches comme chez Alexander Wang et Givenchy, le sac-ceinture se fait minimal pour la marque Côte & Ciel avec le modèle « Adda » ou joue les trompe-l'œil en imitant une veste nouée à la taille. Façon harnais à sangles réglables chez 1017 Alyx 9SM, il se porte en effet directement sur le torse, comme un vêtement. De quoi brouiller la frontière entre l'univers du sac et celui de l'habit.

Le sac miniature

Star du défilé automne-hiver 2019-2020 de Jacquemus malgré ses 5,3 x 4,3 centimètres, la version miniature du bien nommé sac « Chiquito » (qui signifie « minuscule » en espagnol) a initié un engouement sans précédent pour les sacs aux dimensions lilliputiennes. Objet de nombreux « memes » (ces montages photo humoristiques) sur Instagram, car ne pouvant contenir que des écouteurs sans fil, le « Petit Chiquito » a connu un tel succès qu'il a conduit d'autres maisons de luxe comme Gucci ou Prada à décliner leurs modèles les plus emblématiques dans des versions toujours plus petites. Du « Hourglass » format XS de Balenciaga aux versions microscopiques des sacs « Demi » et « Cylinder » de la marque turque Manu Atelier en passant par celles des Britanniques Burberry, Vivienne Westwood et Aspinal of London, le sac à main miniature oblige à ne garder que l'essentiel à l'heure où les smartphones font même office de carte bancaire. Trahissant par ailleurs l'approche parfois humoristique de certains créateur·rice·s et témoignant du goût de la mode pour l'absurde, le sac miniature remet en cause avec beaucoup d'ironie le rôle d'un accessoire dont le propre est, à l'origine, de contenir.

Le sac bijou

Devenu minuscule, le sac s'est de ce fait affranchi des règles qui voudraient qu'il soit seulement porté à la main, dans le dos ou encore à l'épaule. Léger et peu encombrant, il s'invite désormais autour du cou où il se porte en collier, comme chez Jacquemus avec le modèle rond et carré « Le Pitchou », qui permet de garder les mains libres. Dans un autre registre et indépendamment de la taille de leurs sacs, d'autres marques renforcent ces liens nouveaux entre sac et bijou en utilisant des matières originales d'ordinaire réservées à la conception de colliers, bracelets ou boucles d'oreilles. Fondé par la créatrice britannique Hannah Weiland, le label Shrimps - qui s'est fait connaître pour ses manteaux en fausse fourrure colorés - propose ainsi des sacs à main aux formes simples, mais réalisés en perles nacrées ou de couleur. De quoi apporter une touche de fantaisie supplémentaire à l'univers du sac tout en participant à la construction d'une mode durable, puisque la marque collabore avec l'association One Tree Planted et promet, pour chaque pièce achetée, de planter un arbre.

Le sac gargantuesque

À l'inverse des sacs miniatures qui ont conduit au développement de sacs bijoux, les expérimentations des designers sur les volumes et les jeux de proportions ont provoqué l'arrivée de sacs si grands qu'ils sembleraient presque pouvoir rivaliser avec celui, magique, de Mary Poppins. La saison précédant l'apparition tonitruante de son sac microscopique,Simon Porte Jacquemus avait d'ailleurs imaginé des cabas en paille tressée gigantesques pour sa collection printemps-été 2019. La saison suivante, comme pour contrebalancer son « Petit Chiquito », le créateur réitérait avec un sac en toile rouge brique et orange gargantuesque. La même saison, pour sa première collection chez Lanvin, le designer Bruno Sialelli asseyait lui aussi cette mode des sacs aux dimensions extrêmes, adoptée dès 2016 par Demna Gvasalia chez Balenciaga avec le « Bazar », en présentant deux énormes sacs imprimés de motifs Liberty. Récupérée par Daniel Lee chez Bottega Veneta avec le modèle « Arco », qui se décline dans un format maxi, la tendance des sacs gargantuesques n'a pas fini de nous surprendre.

Le sac en matières éco-responsables

Enjeu majeur de notre époque auquel l'industrie de la mode se doit de s'adapter, le respect de l'environnement est plus que jamais au cœur des préoccupations des designers. Les poussant à innover pour trouver des matières alternatives en phase avec les nouvelles politiques de développement durable, la prise de conscience de la nécessité de préserver la planète se diffuse non seulement dans l'univers du vêtement, mais aussi dans celui des accessoires. Chez Burberry, une toile écologique nécessitant moins d'eau et générant moins de CO2, lors de sa conception que les toiles enduites traditionnelles a ainsi été mise au point pour la confection de sacs, mais aussi d'accessoires de maroquinerie ou encore de ceintures. Pour fabriquer leurs sacs à main, d'autres marques comme le label Cult Gaia, fondé en 2012 par Jasmin Larian Hekmat, misent quant à elles sur des matières naturelles telles que le rotin ou encore le bambou.

Soumis à la créativité débridée des créateur·rice·s, le sac à main est parfois si expérimental qu'il devient comparable à une œuvre digne d'être exposée dans un musée. En témoignent les créations aux formes sculpturales, inspirées de l'Égypte ancienne, des designers du label Sabry Marouf - Ahmed Sabry et Daki Marouf - qui utilisent des matières rigides comme le Plexiglas pour imiter des minéraux tels que l'albâtre, le lapis-lazuli et le quartz rose, ou encore les minaudières « Eos » de la marque Cult Gaia, qui reproduisent les veines du marbre. Reprenant la même forme sphérique, la minaudière « Egg » de Simone Rocha rappelle quant à elle l'obsession de la créatrice irlandaise pour les perles en nacre qu'elle reproduit en acrylique à plus grande échelle.

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