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La collection d'œuvres d'art de Keith Haring bientôt vendue au profit d'une association

L'Actu | le lundi 12 octobre 2020
Capture d'écran de la web-série documentaire Keith Haring, The Message réalisée par Maripol, présenté par Morgane et Darjeeling en association avec Arte Creative et Dailymotion.
Cette vente aux enchères hors du commun, dont les bénéfices seront reversés au profit des communautés LGBTQ+, s'inscrit dans le prolongement de l'engagement politique de l'artiste.

Keith Haring était l'une des figures phares de la culture underground des années 1980, dont il fréquenta les nombreuses icônes. L'artiste, célèbre pour ses graffitis colorés et adepte de la démocratisation de l'art, possédait une impressionnante collection d'œuvres issues de cette période foisonnante. Cent quarante d'entre elles seront vendues aux enchères en ligne pour la première fois par la Keith Haring Foundation avant d'être exposées au public à la galerie Sotheby's de New York, deux jours plus tard.

Les œuvres, achetées par Keith Haring ou parfois offertes à l'artiste, incluent une petite peinture sur aluminium de Jean-Michel Basquiat, une impression de Roy Lichtenstein ou encore un dessin de George Condo. Estimées entre 100 et 250 000 dollars, elles comprennent aussi des créations d'autres street artists comme celles de son ancien colocataire Kenny Scharf, de Rammellzee, de Lady Pink ou de Lee Quiñones. Celle dont l'estimation est la plus haute est un portrait de Keith Haring et son petit ami Juan Dubose par Andy Warhol. 

Tous les bénéfices de la vente aux enchères, qui devraient atteindre un million de dollars au total, seront reversés au Centre communautaire pour les lesbiennes, gays, bisexuel·le·s et transsexuel·le·s de New York, surnommé The Center. Une donation s'inscrivant dans le prolongement de l'engagement du dessinateur, ouvertement gay et décédé à 31 ans à cause du VIH, qui s'était battu contre l'homophobie et en faveur de la prévention liée au sida. Pour Gil Vazquez, directeur de la Keith Haring Foundation, « c'est comme si Keith lui-même avait rallié ses ami·e·s pour faire de l'art dans ce but précis. The Center incarne une grande partie de ce qu'était Keith : communauté, empowerment, espoir en l'avenir et jeunesse ».

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