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3 livres à retenir de la rentrée littéraire

L'Actu | le lundi 26 octobre 2020
3 livres à retenir de la rentrée littéraire
Cette rentrée littéraire comprend 511 nouveaux romans et récits, français et étrangers. Parmi cette myriade d'ouvrages, Printemps.com a sélectionné trois livres.

L'Enfant céleste, de Maud Simonnot (Les Éditions de l'Observatoire)

Éditrice et membre du comité de lecture de Gallimard, Maud Simonnot nous entraîne dans un monde insulaire, sauvage et sublime, celui de l'île légendaire de Ven, dans la Baltique, où, à la Renaissance, l'astronome danois Tycho Brahe imaginait un observatoire pour y dessiner la carte du ciel. C'est ce décor que l'héroïne, Mary, choisit pour refuge avec son fils, Célian, après une dispute amoureuse. Commence alors une nouvelle existence au contact de la nature, que cette fiction célèbre à travers une écriture délicate et poétique.

Fille, de Camille Laurens (Gallimard)

Camille Laurens signe un roman puissant et percutant à travers l'histoire - en partie autobiographique - de Laurence Barraqué, née en 1959 à Rouen, et confrontée aux inégalités homme-femme dès son plus jeune âge. Celles-ci se traduisent à travers le langage ou encore l'éducation qu'elle reçoit, de la cour de récré jusque dans l'intimité du foyer, avant que son parcours ne se lie aux mutations de la société française de ces quatre dernières décennies. Puis Laurence donne naissance à une fille, à laquelle elle va chercher à transmettre des valeurs émancipatrices, à l'encontre de celles qu'on a tenté de lui inculquer. Un roman féministe, beauvoirien et largement salué.

L'Arrachée belle, de Lou Darsan (La Contre Allée)

Ce premier roman suit une femme qui décide de fuir sa vie citadine et son conjoint, qui l'étouffent, pour partir à l'aventure dans la nature. Un saut dans l'inconnu à travers lequel elle renoue avec l'élan vital qu'elle sentait s'étioler, en osant s'affranchir de conventions qui ne lui conviennent pas, ou trop peu. Le prénom de l'héroïne n'est cependant jamais révélé : « Je voulais que mon personnage, cette femme qui quitte tout ce qui fait son identité, ne puisse plus être définie par autre chose qu'elle-même et ce qu'elle ressent », confie Lou Darsan - qui a elle-même adopté un mode de vie nomade et voyage depuis trois ans - au micro du Réveil Culturel, sur France Culture. « C'est une forme de dépouillement total. »

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