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Casablanca, Botter, Martine Rose... la mode masculine se réinvente avec audace et légèreté

Style | par Marine POYER | le jeudi 8 juillet 2021
trois modèles dans les champs
En marge des créateurs les plus établis, une nouvelle génération de designers revisite les codes du genre (dans tous les sens du terme) et rebat les cartes du style pour une allure moderne et inédite.

Une diversité retrouvée

Des créations uniques imaginées dès 1978 par Rei Kawakubo pour sa marque Comme des Garçons aux jupes masculines prônées par Jean Paul Gaultier dans les années 1980 en passant par l'excentricité maîtrisée d'Alexander McQueen au début des nineties, le secteur du menswear a déjà été le théâtre de pièces aussi uniques qu'irrévérencieuses, bien loin des costumes trois-pièces du premier dandy venu. Mais tout change au début des années 2000. Près de cinquante ans après la fondation de la maison Dior, qui avait à l'époque révolutionné la mode féminine avec son New Look, Hedi Slimane prend la Direction Artistique du département homme de la griffe de l'avenue Montaigne et dépoussière sa silhouette masculine. Pantalon skinny, chemise slim, cravate ultra-fine : le ton est donné, il sera rock et filiforme. Une mise aux antipodes des costumes oversize des eighties et des lignes baggy des nineties. En noir et blanc, en denim brut et en cuir noir, l'homme des 2000 est sans chichi, un brin androgyne et semble, malgré son style pointu, être sorti de chez lui en coup de vent. La rue répond avec entrain avec ce nouveau look tout comme les plus grands noms de la mode : Karl Lagerfeld lui-même avouera avoir perdu plusieurs kilos afin de pouvoir lui aussi adopter cette silhouette rapidement devenue immanquable.
Oui mais. Face à ce déferlement rebelle (mais pas trop) qui s'impose rapidement comme la norme, les autres clans de la mode se trouvent relégués au second plan. Pendant plusieurs saisons, le front de la mode masculine bouge millimètre par millimètre vers un style plus diversifié, plus coloré et plus explosif. De Kim Jones chez Louis Vuitton (puis Christian Dior) à Virgil Abloh à qui il a cédé sa place chez le malletier en passant par Daniel Lee chez Bottega Veneta, Jonathan Anderson et Dion Lee ou encore la regrettée maison Sies Marjan, la dégaine évolue et se pare de nouveaux codes, tirés directement de l'athleisure ou du vestiaire féminin. Les matières sont précieuses, les coupes près du corps ou XXL, les accessoires extravagants, les couleurs douces et l'individualité plus que jamais au rendez-vous. Une balle saisie au bond par une jeune garde aussi inventive que libérée. Petit tour d'horizon de celles et ceux qui entendent bien changer la donne.

Casablanca, le plus sporty

Depuis 2018, Charaf Tajer, fondateur de la maison Casablanca, revisite le sportswear de manière rétro et élégante. Loin de la tendance athleisure contemporaine récemment portée aux nues, son esthétique s'ancre plutôt dans une tradition passée du sport de luxe. Matières luxueuses, imprimés maison dessinés à Lyon ou Côme, motifs hauts en couleurs et coupes confortables, la garde-robe masculine (ainsi que son pendant féminin) bénéficie ici d'un lifting aussi stylé que vitaminé.

Botter, le plus engagé

Fondée par Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh en 2017, la marque de vêtements pour homme est un hommage aux racines caribéennes des deux designers hollandais, lui originaire de Curaçao, elle de République Dominicaine. En couple au studio comme à la ville, le duo (qui est également à la direction artistique de la maison Nina Ricci) dénonce par le biais de designs colorés la surpêche, l'érosion des récifs coralliens et le manque de diversité dans la mode et la société. Un talent reconnu par les jurys du Festival International de la Mode de Hyères et du prestigieux LVMH Prize en 2018.

GmbH, les plus expérimentaux

Rencontrés sur la piste de danse d'un club techno, Serhat Isik et Benjamin Alexander Huseby forment le duo créatif de la maison GmbH (acronyme de « Gesellschaft mit beschränkter Haftung », l'équivalent de notre bon vieux « SARL »), fondée en 2016. Le premier a grandi en Allemagne, le second en Suède et ensemble, ils présentent une mode expérimentale et androgyne, qui fait fi des conventions et mêle matières innovantes et inattendues. Une audace qui leur a notamment valu de figurer parmi la liste des finalistes du LVMH Prize 2017.

Charles Jeffrey Loverboy, le plus flamboyant

Inspirée des clubs, la mode de la marque Loverboy, concoctée par Charles Jeffrey, est aussi hypnotique qu'elle est envoûtante. Depuis 2015, le designer britannique invite en effet l'esprit dancefloor dans le vestiaire quotidien, pour une attitude haute en couleurs et totalement irrévérencieuse, garantie d'apporter une touche personnelle à tous les vestiaires.

Telfar, le plus démocratique

Désireux d'habiller le plus grand monde, le créateur Telfar distille ses créations androgynes depuis près de dix ans déjà. Mais c'est lorsqu'il crée son cabas en similicuir, vendu à prix défiant toute concurrence et qu'il met en place une système de pré-commande inédit et ultra-démocratique que le monde entier reconnaît enfin son talent et sa philosophie anti-capitaliste. Son slogan ? « It's not for you, it's for everyone ». Efficace.

Martine Rose, la plus culottée

Si les hommes qui habillent les femmes sont légion dans le microcosme de la mode, l'inverse est bien plus rare... mais en passe de changer à voir la nouvelle garde qui s'avance aujourd'hui pour dessiner la mode masculine de demain. Cheffe de file de cette bande de filles, Martine Rose, créatrice anglaise dont l'univers égaye depuis 2007 les vestiaires masculins. Jouant sur les proportions, les matières, la notion de genre et insufflant à ses créations une dimension politique et culturelle, cette native de Croydon a été nommée aux British Fashion Awards en 2018 et 2017, en plus d'être également pressentie pour le prix de l'ANDAM et finaliste du LVMH Prize cette année-là.

Wales Bonner, la plus précoce

Diplômée de la Central Saint Martins School en 2014, la créatrice britannique Grace Wales Bonner établit sa marque éponyme dans la foulée. Initialement intéressée par le menswear, qui lui vaut d'ailleurs de recevoir le Prix de l'Emerging Menswear Designer aux British Fashion Awards de 2015, elle travaille également rapidement la garde-robe féminine, pendant équilibré à ses créations uniques. En 2016, son talent est reconnu par le LVMH Young Designer Prize avant d'être à nouveau récompensé en 2020 par le BFC / Vogue Designer Fashion Fund. Incontournable.

Défilé Paria Farzaneh lors de la London Fashion Week de Septembre 2020

Paria Farzaneh, la plus inédite

Élevée à Londres, à c'est à l'Iran natal de ses parents que Paria Farzaneh rend constamment hommage par le biais de ses collections. Présentant des pièces à tendance streetwear, la créatrice les habille notamment d'imprimés perses qui leur confèrent une aura inédite et riche. Un voyage entre les cultures et la clé d'un style individuel qui traverse les frontières et les vestiaires.

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