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L'essor des fashion studies

L'Actu | le mardi 15 septembre 2020
L'expression « fashion studies » désigne l'enseignement pluridisciplinaire né dans les pays anglo-saxons qui consiste à étudier la fashion sphere d'un point de vue intellectuel. De Valerie Steele à Pascale Gorguet-Ballesteros, petit état des lieux d'une mode qui se pense.

L'étude de la mode en tant qu'objet de recherche « légitime » est relativement récente. Longtemps, les universitaires l'ont boudée, la jugeant souvent trop superficielle ou simple affaire de business. Si le philosophe allemand Georg Simmel et le sociologue Pierre Bourdieu ont tenté de la théoriser avant l'heure, ils font néanmoins figures d'exception et la mode est restée bannie des programmes universitaires jusqu'à la fin du XXe siècle.

Aujourd'hui, la « modologie » prend sa revanche alors que se multiplient les filières spécialisées, notamment dans l'enseignement supérieur. Appelées plus communément « fashion studies », elles apparaissent d'abord dans les universités outre-Atlantique, dans les années 90. Valerie Steele figure alors parmi les pionnières de ce domaine et enseigne la mode à New York à travers un prisme pluridisciplinaire qui fait appel à l'histoire, la sociologie et même la psychanalyse. En Grande-Bretagne, l'universitaire et militante Elizabeth Wilson enseigne elle aussi la mode selon un angle socio-culturel teinté de féminisme et de questionnements identitaires. En France, il faudra attendre les années 2000 pour que le pendant hexagonal des fashion studies apparaisse sur les bancs de l'école.

Car la mode, désormais, se théorise, elle s'explore comme un objet de connaissance scientifique et constitue un outil d'analyse sociale. En 2017, l'Institut français de la mode et l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne proposaient ainsi un parcours doctoral innovant intitulé « Théories et pratiques de la mode » pour comprendre les grands enjeux de l'industrie, en puisant notamment dans les sciences humaines et sociales, le droit ou l'économie. En 2013, la Sorbonne avait par ailleurs déjà instauré un enseignement en histoire du vêtement et de la mode sous l'égide de Pascale Gorguet-Ballesteros, conservatrice en chef du patrimoine au Palais Galliera, le musée de la mode de la Ville de Paris. À Sciences Po, Serge Carreira propose quant à lui un cycle de conférences à l'approche pluridisciplinaire à travers une « Introduction générale à la mode et au luxe », dont il est spécialiste. En parallèle, toute une vague de nouveaux·lles doctorant·e·s français·e·s - à l'instar de Géraldine Blanche, qui prépare une thèse consacrée à la propriété intellectuelle dans l'industrie de la mode - devraient encore élargir le champ des connaissances liées à ce domaine au cours des prochaines années.

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